Le Souvenir Français.

Fiche mise à jour le 9 Novembre 2016.

Logo 2014 du Souvenir Français.

La défaite de 1871 nous fait perdre l’Alsace et les deux tiers de la Lorraine, mais dans les provinces annexées un sentiment national demeure toujours aussi vivant. Un professeur alsacien, Xavier NIESSEN, va montrer la volonté des Alsaciens et Lorrains de refuser le nouvel ordre prussien, en regroupant autours de lui un certain nombre d’amis avec pour but l’entretien des sépultures des morts pour la France. Cette action doit constituer le trait d’union capable de conserver dans les esprits le sentiment d’unité nationale.

L’Association “Le Souvenir Français” est crée à Neuilly en 1887, son fondateur appelle les Français à la rejoindre et son appel est entendu dans toute la France. En 1906, elle est présente dans 81 départements et son action est “reconnue d’utilité publique”, le 1er février de la même année.

Ainsi moins de 20 ans après sa création, le Souvenir Français est l’objet d’une reconnaissance officielle, en raison des nombreuses actions accomplies non seulement pour l’entretien des tombes mais aussi pour l’érection de monuments en mains endroits. Rappelons qu’à l’époque le principe des monuments communaux n’existait pas. En Mayenne, dans les années 1890, ce sont à Athée, Azé, Ballée, Bazouges, Chemazé, Craon, Ernée, Fromentières, Livré, Quélaine-Saint-Gault, Saint Denis d’Anjou Villiers-Charlemagne entre autres que sont érigés des monuments. En outre des plaques de l’association sont apposées dans plusieurs cimetières. A Laval, le 16 octobre 1892, est inauguré le monument commémorant le dernier combat de la 2ème Armée de la Loire, combat qui évita une occupation prussienne à la ville. Plus de 10.000 personnes sont présentes à cette manifestation patriotique.

Le Souvenir Français avait, à la veille de la Grande Guerre, la charge d’entretenir 88.000 tombes. Il ne peut assurer, après le 1er conflit mondial l’entretien de 1.700.000 tombes supplémentaires.

Pour les grandes nécropoles, l’Etat crée, en juillet 1920, le Service National des sépultures. Restent les carrés militaires communaux. Leur entretien est confié aux municipalités, qui, dans de nombreux cas, demanderont au Souvenir Français de substituer à elles. Dans notre département il existe trois grands carrés à Laval, Mayenne et Château-Gontier et d’autres plus petits au Bignon, à Ernée, Evron, Pommerieux, Chaillant et Saint-Denis-de-Gastines.

La seconde guerre mondiale, les guerres d’Indochine et d’Algérie augmenterons les charges et missions de l’association.

Aujourd’hui le Souvenir Français compte 130.000 membres actifs répartis dans 1.450 comités recouvrant la totalité du territoire national y compris les DOMTOM, il est également présent dans 52 pays étrangers.

Sa mission principale est toujours de veiller à l’entretien des sépultures des morts pour la France, mais aussi des monuments aux morts, monuments régimentaires, stèles et plaques commémoratives, en France, Outre-Mer ou à l’étranger.

Pour cela, l’association dépense annuellement 2,5 millions d’ €uros dont 1,9 millions pour les travaux, le reste étant réparti entre l’information et les voyages scolaires, les frais généraux ne représente que 15 % du budget, notre action dépendant beaucoup du bénévolat.

Les ressources de l’association sont : les cotisations de ses membres et des associations affiliées, la quête du 1er Novembre aux portes des cimetières et les dons.

Plus le temps, plus le souvenir risque de s’estomper “Ont nous oubliera, le temps inexorable fera son oeuvre, les soldats mourront une seconde fois” a écrit Roland Dorgelés, auteur du roman “Les Croix de Bois”.

Pour qu’il n’en soit pas ainsi, le Souvenir Français se doit d’être le gardien de leur mémoire. Pour cela nous avons besoin du concours désintéressé de tous ceux qui acceptent de rejoindre nos rangs quelles que soient leurs opinions politiques, religieuses ou philosophiques.

Cotisation annuelle 2015 :

Membre bienfaiteur : 20 €

Membre titulaire : 10 €

Abonnement à la revue : 5 €

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Document édité en 1892 à Laval.

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Inauguration de la rue du Souvenir Français.

En 1995, suite à la demande du Chef de Bataillon (H) Cholet, président du Comité de Laval, une rue du Souvenir Français fut inaugurée dans le quartier de Grenoux à Laval, Monsieur André Pinçon étant Maire, le Colonel Oldra étant Délégué Général de l’Association.

Grenoux 001