Présentation

8 Mai 2017. 9

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L’Auteur :

Ancien officier d’active de l’Arme des Transmissions, le Chef de Bataillon (H) Jean-Louis Cholet a pris sa retraite en Mayenne en 1982, conquis par sa campagne tranquille et la dimension humaine de son chef lieu. Il a tout d’abord consacré son temps libre à l’instruction des cadres de réserve avant d’occuper à partir de 1987 le poste de président du Comité de Laval du Souvenir Français. Il a occupé le poste de Délégué général pour le département de cette même association de 1998 à 2013 et actuellement Délégué général Honoraire. Il occupe toujours le poste de  Président des Comités de Liaison et d’Entente des Anciens Combattant de Laval et de la Mayenne, poste qu’il occupe depuis 1998. Très impliqué dans le monde combattant il est adhérent de nombreuses associations patriotiques du département : Société de la Légion d’Honneur, Médaillés Militaires, Décorés de l’O.N.M., Officier de Réserve de la Mayenne, U.N.C., Ami de la France Libre, Pupilles de la Nation, Anciens du 38e R.T., Amicale de l’Armée de l’Air. Il est par ailleurs Président d’Honneur de l’Amicale des Portes Drapeaux, association crée à son initiative.

Orphelin de guerre, Pupille de la Nation, son père, Français Libre résistant du réseau C.N.D Castille, a été fusillé au Mont Valérien par les Allemands, Jean-Louis Cholet est très attaché au devoir de mémoire envers ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour notre pays.

Engagé par devancement d’appel en 1950 à l’ Ecole des Transmissions d’Afrique du Nord, il à servi en Indochine, en Algérie puis en Métropole comme Sous-Officier, en 1967 affecté au Centre d’Expérimentation du Pacifique il est passé Officier.  A son retour en France , il a été affecté à l’E.R.M.T.  de Metz puis au 41e Régiment de Transmissions à Evreux et enfin au 38e Régiment de Transmissions à Laval ou il a terminé sa carrière militaire active.

Le Chef de Bataillon (H) CHOLET est Chevalier de la Légion d’Honneur, Titulaire de la Médaille Militaire et Officier de l’Ordre National du Mérite.

A Indochine, il a, durant son séjour, dirigé la Troupe « 2e Saïgon Maréchal Leclerc », troupe des Scouts de France, pour son action en 1954 lors de l’arrivée des réfugiés du Nord Viet Nam, il fut totémisé « Renard Dévoué ».

Note préliminaire.

Pour la réalisation de ce site qui s’est déroulée sur plusieurs années, les  étapes de travail ont été les suivantes :

A/ Envoi d’un questionnaire, par l’intermédiaire de l’Office des Anciens Combattants de la Mayenne, à chaque mairie du département, questionnaire relatif au monument aux morts communal.

B/ Déplacement personnel dans toutes les communes pour photographier les monuments ou, à défaut,  les emblèmes religieux dans les églises. Depuis la création du site, les plaques mémorielles situées dans les églises sont rajoutées à la documentation.

C/ Recherches d’informations sur chaque monument aux morts communal  par consultation, aux Archives Départementales, des dossiers concernant la construction de ces monuments, documents déposés par la Préfecture ou les Mairies.

D/ Retour dans certaines communes pour compléter les informations non trouvées dans les dossiers précédemment cités tel que : dimensions, ornementations, emplacement, nombre de morts, etc.

E/ Consultations aux Archives Départementales de la presse hebdomadaire des années 1919 à 1930, pour recherche des dates d’inauguration et de tous renseignements complémentaires  relatifs    à  l’événement que constitua à l’époque l’établissement de ces monuments.

C’est donc sur la base de ces recherches que j’ai rédigé ce Mémorial des Monuments aux Morts de la Mayenne. Si des erreurs se sont glissées dans sa rédaction, je m’en excuse auprès des communes concernées mais je n’ai fait que rapporter ce qui m’a été communiqué ou ce que j’ai noté dans les documents que j’ai consultés. J’ajoute que je n’ai parfois reçu aucune réponse à mon questionnaire de certaines communes.

Il m’a semblé utile de rajouter, lors de la création du site, au bas de chaque chapitre les monuments, plaques et ensembles rendant hommage aux morts  de la paroisse érigés dans l’église ou les  églises de la commune.

De même les monuments, plaques et stèles érigés en mémoires des combattants et  victimes de la Résistance et de la Libération sans oublier nos alliés morts pour notre Liberté.

Egalement les reproductions de carte postale qui permettent de se faire une idée du monument et de son environnement lors de sa mise en place.

Egalement les sépultures et plaques mémorielles se rapportant au conflit avec la Prusse en 1870-1871.

C’est aussi faire figurer, quand le Mémorial Pierres de Mémoire a été mis en ligne sur Internet,  les listes des morts par commune. Pour cela j’ai consulté les listes relevés sur le site MémorialGenWeb, listes que j’ai renseigné ou complété grâce au site « Mémoire des Hommes », aux livres réalisés par Monsieur Michel Desrues, ancien Directeur de l’O.N.A .C.  de la Mayenne, (Livres mémorials sur les Déportés, les victimes de la Libération, les Morts en Indochine et en Algérie.) ainsi que par les relevés et recherches effectués par Madame Agnès Morenne sur le site Mémoire des Hommes et aux Archives Départementales de la Mayenne.

Puis avec les relevés du recensement de 1911, le pourcentage de morts par rapport à la population de la commune, multiplié par deux pour avoir le pourcentage homme et par trois pour un pourcentage sur la tranche d’âge 20-40 ans .

Enfin profitant des cérémonies officielles, des déplacements dans le département, une mise à jour continuelle du site est effectués : nouvelles photos des monuments, changement d’emplacement, etc. etc.

Introduction.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’hommage aux soldats morts pour la patrie ne remonte pas au lendemain du premier conflit mondial.

Si une majorité de monuments sont apparus dans nos communes après la guerre de 1914-1918, des témoignages de souvenirs envers ceux “morts sous les drapeaux” existaient déjà dans de nombreux bourgs et villages de France et donc en Mayenne. Sous forme de stèles, de monuments ou encore de plaques mémorielles érigées par le Souvenir Français.

Après la guerre de 1914-1918, la loi incitative du 25 octobre 1919 encouragera les communes à élever un monument à la gloire des morts pour la France de la Grande Guerre. Ils étaient 13.192 à avoir fait, en Mayenne,  le sacrifice de leur vie durant ces quatre longues années de guerre. Dés le début des années 1920 pratiquement toutes les villes et villages du département avaient inauguré leur monument. Du plus simple, tel des plaques apposées au pied de croix cémètérales,* sur les murs de chapelle ou d’église ou à l’intérieure de ces dernières,  aux plus imposants édifices comme ceux de Laval, de Mayenne, de Château-Gontier ou d’Evron. Ils sont édifiés sur la place principale de l’agglomération ou, s’ils sont ornés d’un emblème religieux trop visible, à l’entrée ou au centre du cimetière. Ils font désormais partie intégrante de la vie de la commune.

Reprenant la réflexion de Madame Sylvie Mattone-Vastel et de Monsieur Meissonier, dans leur ouvrage consacré aux monuments du département du Var**, « ce fut un phénomène unique par l’ampleur et le nombre”.

Les morts de la seconde guerre mondiale, d’Indochine, d’Algérie ou tombés lors d’Opérations Extérieures sont venus s’ajouter, par le biais de nouvelles gravures ou de plaques, à la suite de leurs glorieux anciens, faisant ainsi du Monument aux Morts de 1914-1918, le monument de tous les morts des conflits du XXe Siècle. S’y ajoute aujourd’hui les noms des soldats morts pour la Paix en Opex.

Ce site est cité dans l’ouvrage de Pierrick Bourgault – « Retrouvez vos ancêtres en 14-18 »

Editions Ouest France Mai 2014.

*  Grande croix élevée sur un socle au centre du cimetière.

** L’art et la mémoire de 1914-1918 dans le Var

Avertissement.

Il ne s’agit pas ici d’oeuvre d’historien. Dans l’accès par commune qui suit on trouvera, dans l’ordre alphabétique des communes de la Mayenne, la description de chaque monument aux morts communal.

Pour chacun de ces monuments :

– son emplacement actuel  et  éventuellement son emplacement passé ;

– les matériaux employés.*(voir en bas de page)

– le nom de l’architecte, du sculpteur ou de l’entrepreneur responsable de la réalisation du monument ;

– les inscriptions ;

– le  nombre de  tués  figurants  sur le monument  et ce, pour  chaque conflit ;

– le livre d’or du ministère des pensions.

Enfin si les recherches l’ont permis les dates de délibération des conseils municipaux ayant décidé de l’édification des monuments ainsi que la date d’inauguration. Le prix de revient du monument et son financement par la commune.

Depuis leurs mises en place dans les années 20, des modifications se sont produites : déplacement de l’emplacement initial, disparition de trophées de guerre (canons de divers type, obus, etc…), changement ou disparition des entourages et même, comme à Jublain , suppression des sculptures ornant le monument.. A de rares exceptions, il n’en sera pas fait état dans ce site.

S’y ajoute les plaques érigées dans les églises, les plaques mémorielles du Souvenir Français, les monuments à la mémoires de nos alliés, les sépultures particulières au conflit 1870-1871, les plaques fixées sur les croix hosannières ou cémétériales,* les plaques ou stèles élevées à la mémoire de victimes des combats,  etc., etc.

*située dans le cimetière.

Avant-propos.

Les communes de la Mayenne, comme de toute la France, sont encouragées à ériger un monument à la gloire des enfants du pays, morts pour la Patrie, la loi du 25 octobre 1919 les y incitant. Mais la mise en place d’un tel monument étant réglementée par un certain nombre de textes, les élus se voient confrontés à diverses difficultés. *

Ainsi pour obtenir l’autorisation d’élever un monument à la mémoire des Soldats Morts pour la Patrie, le Maire de la commune intéressée devait fournir un dossier composé des pièces suivantes  :

1) dessin en élévation et plan du monument. (en double exemplaire)

2) devis de l’ensemble de la dépense  comprenant :  achat,  transport, pose, inscriptions des noms, imprévus, etc. (en double)

3) éventuellement texte complet des inscriptions. (en double)

4) projet du marché à passer avec le fournisseur. (en  double  dont un timbré)

5) délibérations du Conseil municipal traitant des points  suivants : (en triple copie)

a) adoption du modèle de monument,

b) vote des crédits nécessaires à la dépenses,

c) s’il y a lieu : acceptation des souscriptions, au nom de la commune,

d) indication sur l’emplacement du monument,

e) éventuellement renonciation de la part du pauvre par le Comité de Bienfaisance, dans le cas ou le monument  serait à ériger dans le cimetière.(1)

f) demande de l’aide de l’Etat.(3)

g) liste émargée des souscriptions recueillies. (en triple exemplaire dont un sur timbre de dimension)

Ces documents étaient transmis, suivant la localisation, aux sous-préfectures ou à la préfecture du département. Cette dernière centralisait la totalité des dossiers sur lesquels elle donnait son avis après avoir constaté si le monument et si l’emplacement était conforme aux lois.

Le projet de monument recevait alors l’aval de la commission artistique(2). Si un avis négatif était donné, le préfet en avisait alors la commune. Mais bien souvent il arrivait que cet avis parvienne  au Maire avec retard, alors que le monument avait été déjà construit, mis en place et parfois inauguré.

Les demandes d’érection de monument étaient ensuite envoyées au Ministère de l’Intérieur qui prenait la décision finale, décision qui entraînait un décret d’Hommage de la Nation signé du Président de la République. Ce document suivait la voie hiérarchique inverse et parvenait au Maire de la commune concernée parfois plusieurs mois après l’inauguration.

Dans la pratique ce dossier était constitué, en ce qui concernait les délibérations du Conseil municipal, une fois que le Maire, ses adjoints et ses conseillers, aient déjà fait le choix du monument et de son emplacement. Le montant de la dépense étant alors connu, la décision éventuelle du comité de bienfaisance également, la souscription publique pouvait alors se faire. Celle-ci terminée, le conseil pouvait alors voter les crédits nécessaires pour combler la différence entre la somme recueillie et le montant de la facture du marbrier et autres artisans. Les délibérations étaient alors officialisées pour figurer dans le dossier.

*Voir liste des textes législatifs sur ce même site

1) Le fond du Comité de Bienfaisance des communes était alimenté, en partie, par le tiers de la redevance versée par les particuliers lors de l’achat d’une concession perpétuelle dans le cimetière communal. Si, en vertu de la loi du 9 décembre 1905, le monument était orné d’un emblème religieux, il ne pouvait être ériger sur la voie publique. Dans ce cas, son érection avait lieu sur un terrain dans le cimetière, terrain concédé en tant que concession perpétuelle. La commune devait alors logiquement reverser la part, dite du Pauvre, au Comité de bienfaisance. Ce dernier la plupart du temps renonçait à la percevoir, mais cette décision devait obligatoirement figurer sur le registre des délibérations du Conseil municipal.

A titre d’exemple à Loiron en 1920, le prix du m2 de concession était de   : 180 francs dont 60 francs serait revenu au Comité.

2) La commission artistique instaurée par arrêt préfectoral du Préfet de la Mayenne le 21 mai 1920   pour examen des projets de monuments aux morts était ainsi constituée :

  • Président : Secrétaire Général de la Préfecture,
  • Membres : MM. Bouvier, Architecte départemental,
  • Alleaume, Artiste verrier
  • Keringer, Professeur de dessin au Lycée A.Parée,
  • Garnier, Architecte des Monuments Historiques,
  • Claron, Artiste peintre et sculpteur.

3) Barème de calcul de la subvention : nombre de combattants nés ou résidant dans la commune morts pour la Patrie comparée au nombre d’habitants de la commune (recensement de 1911) et en raison inverse de la valeur du centimes communal démographique de l’année ou la subvention est accordée.

*A ce sujet il ne faut pas confondre « granit » et « granite » : en géologie, le terme granite désigne une roche magmatiqueplutonique ayant une composition minéralogique et chimique spécifique. Des granites stricto sensu mais aussi des gneiss, des grès, des brèches, des calcaires ou autres conglomérats peuvent être utilisés en tant que granit, appellation devenue commerciale et générique chez les marbriers. Le petit granit des Ardennes, par exemple, est un calcaire. Le terme « granit » est utilisé en France au moins depuis l’époque de Louis XIII – Louis XIV. Jusqu’au début du xxe siècle, il n’y avait pas de distinction orthographique explicite entre les deux sens, hors de la sphère des géologues, ce qui renforce les confusions (Wikipédia)